Psycholinguistique : une autre approche pour mieux comprendre le langage

Publié le : 14 octobre 202013 mins de lecture

Souvent, nous ne nous arrêtons pas pour réfléchir à l’importance de la communication pour l’être humain. Lorsqu’elle fait défaut, des problèmes surgissent qui nous influencent sur le plan cognitif, émotionnel et comportemental. C’est pourquoi il est important de l’étudier, comme le fait la psycholinguistique, parmi de nombreuses disciplines.

Aujourd’hui, nous voulons vous parler de cette science : la psycholinguistique. Nous allons nous plonger dans les profondeurs de cette branche de la psychologie qui est dédiée au langage. Nous vous dirons ce qui la distingue des autres approches, ce qu’elle étudie et quelles sont les compétences psycholinguistiques.

Qu’est-ce que la psycholinguistique ?

Tout d’abord, nous devons préciser que la psycholinguistique, en réalité, est issue de la fusion de deux domaines d’études : la psychologie et la linguistique.

La psycholinguistique est un domaine d’étude scientifique interdisciplinaire, auquel collaborent psychologues expérimentaux et linguistes théoriques qui désirent comprendre la nature fondamentale du langage. Elle s’intéresse aux processus cognitifs mis en œuvre dans le traitement et la production du langage.

Le premier est consacré à l’étude de la pensée, des émotions et du comportement humains, tandis que le second étudie les manifestations du langage.

Les deux se réunissent donc pour étudier la langue de l’être humain. Cependant, il ne s’agit pas simplement de la somme des deux sciences, mais plutôt de l’utilisation des théories et des méthodes des deux pour mener de nouvelles recherches.

La psycholinguistique est née avec Jacob Robert Kantor, qui a utilisé ce terme pour la première fois dans son essai « Une psychologie objective de la grammaire ». Cependant, ce terme n’est entré dans le vocabulaire commun qu’à partir de son utilisation dans l’article Langage et psycholinguistique : une revue (1946).

La psycholinguistique est la science qui vise à étudier comment nous acquérons, comprenons, produisons et élaborons le langage. Il étudie également les troubles ou les pertes liés au langage lui-même. Enfin, il met l’accent sur les mécanismes cognitifs qui interviennent dans le traitement de l’information linguistique.

La psycholinguistique se concentre sur l’analyse des facteurs psychologiques et neurologiques qui influencent le langage. Il s’agit d’une discipline théorique et expérimentale.

En quoi la psycholinguistique diffère-t-elle des autres branches de la psychologie et de la linguistique ?

La psycholinguistique se distingue principalement par la façon dont elle étudie le langage. Voyons quelles sont ses spécificités :

Il existe d’autres branches qui se consacrent à l’étude des langues, mais elles le font sous un autre angle. Par exemple, la sociolinguistique le fait à partir de la relation entre les phénomènes socioculturels et linguistiques. La même linguistique, au contraire, qui est consacrée à l’origine, l’évolution et la structure de la langue.

On a parfois tendance à confondre linguistique et psycholinguistique. Xavier Frías Conde l’explique parfaitement dans son article « Introducción a la psycholingusitica ». L’auteur suggère que les deux disciplines diffèrent, entre autres choses :

Recherche psycholinguistique

À ce stade, vous vous demandez peut-être : comment se déroule une étude psycholinguistique ? Vous procédez à des interventions à deux niveaux différents :

La psycholinguistique, d’ailleurs, comme la plupart des disciplines à cheval sur plusieurs branches, est très attentive à la méthodologie. C’est pourquoi les expériences dans ce domaine sont caractérisées par une empreinte expérimentale et une exécution précise.

Comme dans d’autres sciences, chaque fois qu’on répond à une question, de nouvelles questions surgissent, qui alimentent la recherche. En d’autres termes, un domaine de recherche très dynamique.

Quelles sont les capacités psycholinguistiques ?

Il s’agit de toutes ces compétences qui nous permettent de communiquer. Et, par conséquent, ils sont essentiels lorsque nous interagissons. Voyons voir ce qu’ils sont :

Pour évaluer ces compétences, la psycholinguistique utilise le paradigme de recherche de la psychologie cognitive, qui repose à son tour sur la théorie mentaliste, fonctionnaliste, computationnelle et restrictive.

En bref, la psycholinguistique est une science moderne qui, grâce à sa passion pour la recherche, notamment dans le domaine expérimental, aide à déchiffrer la complexité du langage humain.

C’est pourquoi, avec ses découvertes, il nous dit comment nous produisons, codifions et utilisons le langage comme outil de communication.

Programme Grande École

Les titulaires de la licence poursuivent majoritairement leurs études (master, école spécialisée, grande école…) car c’est à bac + 5 que les universitaires sont vraiment attendus sur le marché du travail. Ils se dirigent ensuite vers les métiers de de l’enseignement, de la communication, de l’interprétariat et de la traduction en langue des signes française, de l’orthophonie¿

Exemples de métiers le plus souvent après un bac + 5 : chargé/e de communication ; concepteur/trice d’outils multimédias pour l’apprentissage des langues ; enseignant/e- chercheur/euse ; enseignant/e dans les écoles, les collèges ou les lycées ; formateur/trice (lutte contre l’illettrisme, français langue étrangère¿) ; interprète et traducteur/trice (notamment en LSF, langue des signes française) ; lexicographe ; linguiste-informaticien/ne ; terminologue

  • Nom de l’établissement Ville Code postal 
  • Faculté de lettres, arts et sciences humaines, Université Côte d’Azur Nice 06204
  • Faculté des arts, lettres, langues et sciences humaines, Aix-Marseille Université Aix-en-Provence 13621
  • UFR des Humanités et Sciences Sociales, Université de Caen Normandie Caen 14032
  • UFR lettres et philosophie, Université de Bourgogne Dijon 21000
  • UFR des sciences du langage, de l’Homme et de la société, Université de Franche-Comté Besançon 25030
  • UFR Langues, littératures et civilisations étrangères, Université Toulouse – Jean Jaurès Toulouse 31058
  • UFR langues et civilisations, Université Bordeaux Montaigne Pessac 33607
  • Institut des technosciences de l’information et de la communication, Université Paul Valéry Montpellier 3 Montpellier 34199
  • UFR de lettres et langues, Université de Tours Tours 37041
  • UFR Langage, lettres, arts du spectacle, information et communication, Université Grenoble Alpes Saint-Martin-d’Hères 38400
  • UFR de lettres et langages, Université de Nantes Nantes 44312
  • UFR lettres langues et sciences humaines, Université d’Orléans Orléans 45065
  • UFR Sciences humaines et sociales Nancy, Université de Lorraine Nancy 54001
  • UFR Sciences humaines et sociales Metz, Université de Lorraine Metz 57045
  • Faculté des Humanités – Département Sciences du langage, Université de Lille Villeneuve-d’Ascq 59491
  • UFR lettres, culture, sciences humaines, Université Clermont Auvergne Clermont-Ferrand 63037
  • UFR lettres, sciences du langage et arts, Université Lumière – Lyon 2 Bron 69676
  • UFR Sciences humaines et sociales – Faculté des sciences humaines et sociales, Université de Paris Paris 75006
  • Institut de linguistique et phonétique générales et appliquées, Université de la Sorbonne Nouvelle – Paris 3 Paris.

Parcours Linguistique, langues, corpus et traduction:

 Lla collaboration entre enseignants-chercheurs de différentes filières de formation (sciences du langage, Linguistique française, études anglophones, germanophones ou hispanophones, études romanes, langues anciennes…) permettant d’aborder les questions de linguistique à partir d’angles d’approche variés et dans une perspective interlangagière et interdisciplinaire.

 Initier les étudiants aux méthodes de recherche en linguistique et traduction, notamment en matière de constitution et de traitement de corpus et de données orales, écrites et signées en s’appuyant sur l’environnement-recherche apporté par l’adossement à l’équipe A (« Linguistique – Corpus : des unités au discours ») du laboratoire FoReLLIS (EA 3816), http://forell.labo.univ-poitiers.fr/equipes-et-thematiques-transversales/equipes/a-linguistique/, auquel appartient la quasi-totalité des enseignants intervenant dans le Master.

Développer (en M1) et approfondir (en M2) les connaissances sur les théories linguistiques, sur les différents domaines de la linguistique et les approches de la description des langues (maternelles ou étrangères), et sur les applications possibles à l’enseignement des langues, ainsi qu’aux diverses professions impliquant la manipulation et le traitement de données langagières écrites, orales et signées, unilingues ou multilingues (traduction, interprétariat, journalisme, édition, etc.).

 Initiation des étudiants aux problèmes que pose la constitution des corpus et leur valorisation.

 Présentation de certains corpus accessibles et préparation à une exploitation rigoureuse et prudente de ces données par le biais d’outils informatiques. Différents types de corpus ainsi que des sites où peuvent être consultés / interrogés des corpus seront présentés et  serviront de support à cette introduction méthodologique : corpus écrits et oraux, unilingues et multilingues, corpus d’apprenants, corpus en langue des signes française (LSF).

Syntaxe et Corpus: Une polémique historique

Avant Chomsky, les structuralistes utilisaient des corpus ; en matière de syntaxe, la notion de corpus fut très controversée et reste encore problématique,mais le terme désignait alors un échantillon représentatif et homogène d’un aspect syntaxique particulier ou d’une langue donnée et était utilisé dans une perspective behaviouriste exclusivement empiriste et taxinomique. C’est contre ce type de « corpus » que Chomsky s’est prononcé lorsqu’il a commencé à développer la grammaire générative dès les années 50. En effet, il a montré notamment que la langue ne pouvait se réduire à un nombre fini d’énoncés puisque la compétence du locuteur lui permettait de produire une infinité de phrases grammaticales.

La didactique de la langue et des discours et la rénovation de l’enseignement du français

La rénovation dans le contexte culturel en général.

On s’empoigne sur la baisse ou la hausse du niveau. Il y a désaccord dans l’enseignement du français sur les priorités écrit, oral et image ou écrit d’abord. La réforme de l’orthographe est l’objet de polémiques constantes. Tout un chacun trouve un mot à dire sur l’apprentissage de la lecture. Le heurt des opinions se poursuit sur le français comme sur l’école en général. Politique de la langue, politique de l’enseignement : toute discussion sur les enjeux intellectuels et culturels de l’époque implique une conception de la langue, des discours et de l’école. Les débats techniques sur l’enseignement, la formation, la recherche en didactique sont plus largement inscrits dans les problèmes de transmission, de conceptualisation des connaissances, dans la recherche globale d’un sens pour l’école et la culture. À chaque fois qu’il est question d’école, de pédagogie et de didactique, c’est la constitution même des savoirs qui est en jeu, ce qui conduit à envisager les problèmes, non seulement en termes de transposition, mais à repenser les savoirs même, leur consistance et leurs finalités.

 

 Dans les années 1980, on assiste à une seconde évolution : cette période est encore marquée par les tentatives de rénovation des contenus d’enseignement et de formation inspirées par la linguistique avec cependant, chez certains, une première problématisation de l’articulation de la didactique du français avec les contenus de formation. On trouve les traces de cette évolution dans plusieurs numéros de la revue Études de linguistique appliquée : notamment les numéros 32 (« Enseignement du français, langue maternelle : la formation des maîtres dans les Écoles Normales », 1978), 39-40 (« Enseignement du français, langue maternelle », 1980) et 59 (« Didactique du français : théories, pratiques, histoire », 1985), ainsi que dans Langue française, no 55 (« Linguistique et formation des enseignants de français », 1982). D’autres ouvrages attestent aussi des progrès dans la constitution de la didactique et de son introduction dans le champ de la langue maternelle (par exemple Dabène, dir. 1981).

Dès 1976, le Québec met en place des Programmes de perfectionnement des maîtres de français (PPMF) après avoir créé, dans le cadre universitaire, des Facultés d’éducation avec des départements de didactique qui assument, entre autres, les missions des Écoles normales supprimées. Alors que la « pédagogie » du français y est définie comme centrée sur le contenu et sa structuration, la « didactique » s’intéresse au triangle apprenant/enseignant/matière. Les nouveaux programmes d’enseignement du français ont suscité une vaste réflexion notamment dans les départements concernés des universités. La revue de l’Association québécoise des professeurs de français (AQPF) Québec français, s’en fait l’écho dans son no 80 (1991) et des publications comme celle de J. Mélançon, C. Moisan et M. Roy (1988) attestent de l’existence, en didactique, d’une réflexion historique et épistémologique.

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